LE FRUIT DU SAINT ESPRIT ET SES 9 FACETTES

ETUDIONS LA BIBLE 47EME SESSION LE FRUIT DE L’ESPRIT

VENDREDI 10 MARS 2023

Par Pierre-Yves Charrière

– Publié dans Promesses n° 180, Avril-juin 2012

LE FRUIT DE L’ESPRIT

« Le fruit de l’Esprit, c’est l’amour, la joie, la paix, la patience, la bonté, la bienveillance, la foi, la douceur, la maîtrise de soi ; la loi n’est pas contre ces choses. » (Galates 5.22-23)

 

L’allégorie du « fruit de l’Esprit »

L’action de l’Esprit dans le croyant a donc pour « but » les neuf caractères énumérés en Galates 5.22 : l’amour, la joie, la paix, la patience, la bonté, la bienveillance, la fidélité, la douceur, la maîtrise de soi.

Le choix inspiré du terme « fruit » est magnifique ! Paul reprend le terme que Jean-Baptiste ou le Seigneur lui-même avaient déjà utilisé dans son sens figuré : « Produisez donc du fruit digne de la repentance. » (Mat 3.8) « Tout bon arbre porte de bons fruits » (Mat 7.17)

 

Un FRUIT

Le fruit de l’Esprit est différent des dons de l’Esprit, lesquels sont accordés à différents chrétiens, à des moments choisis par Dieu (1 Cor 12.7-11). Par contre, le fruit de l’Esprit doit être porté par tous les chrétiens de tous les temps !

Mais ces caractères ne sont pas « portés » d’une façon automatique. Comme pour l’arbre, des conditions sont nécessaires, que le Seigneur précise à ses disciples : « Celui qui demeure en moi et en qui je demeure porte beaucoup de fruit. » (Jean 15.5)

La fragilité de certains fruits peut évoquer aussi la fragilité de notre relation avec Dieu. Le fruit de l’Esprit pourrait-il disparaître ? « N’attristez pas le Saint-Esprit » enjoint Paul (Éph 4.30). Le contexte de cette exhortation indique comment ne pas attrister cet hôte divin en nous : par une vie droite, honnête, communiquant la grâce, sans amertume, dans un chemin de pardon et d’amour. Paul évoque aussi un cœur disposé à la prière et à la reconnaissance, et l’abstention de toute espèce de mal quand il écrit : « N’éteignez pas l’Esprit. » (1 Thes 5.19)

Comme le sarment de vigne « porte » la grappe de raisin, le chrétien « porte » ces caractères produits par l’Esprit ; le fruit est vu comme le résultat direct de la vie de Christ (la sève) dans le chrétien (Jean 15.1-8).

 

Un fruit issu DE L’ESPRIT

Il est donc le résultat d’une action surnaturelle de Dieu en nous. Dieu souhaite nous rappeler que les caractères du fruit de l’Esprit sont le résultat de la présence du Saint-Esprit en nous.

Paul donne aux Éphésiens une autre description du fruit de l’Esprit (appelé ici le « fruit de la lumière »), qui complète bien celle donnée aux Galates : « Maintenant vous êtes lumière dans le Seigneur. Marchez comme des enfants de lumière ! Car le fruit de la lumière consiste en toute sorte de bonté, de justice et de vérité. » (Éph 5.8-9) À la liste des neuf caractères du fruit de l’Esprit de Galates 5, s’ajoutent donc la justice et la vérité.

 

UN fruit au singulier, bien que multiple

L’utilisation du singulier suggère non seulement que le Saint-Esprit ne produit qu’une sorte de fruit, mais aussi que le résultat de l’action de Dieu en nous est globale, harmonieuse, équilibrée dans ses effets.

Un fruit en contraste avec les ŒUVRES de la chair

Par opposition aux « œuvres de la chair » (Gal 5.19-21), on s’attendrait à l’expression « les œuvres de l’Esprit ». Mais l’apôtre parle du « fruit de l’Esprit » pour montrer l’aspect intérieur du développement de la vie nouvelle, dont la source est l’Esprit de Dieu en l’homme.

Les œuvres sont produites par l’énergie humaine. Le fruit pousse quand la branche reste attachée au cep (Jean 15.5).

 

C. Les différentes facettes du fruit de l’Esprit

Examinons succinctement tous les aspects de ce fruit :

1. L’amour : En Galates 5.14, nous comprenons que toute la loi est contenue dans un seul commandement : « Tu aimeras ton prochain comme toi-même. » Et c’est l’Esprit saint qui va verser dans nos cœurs l’amour même de Dieu (Rom 5.5).

2. La joie : La joie qui subsiste au sein de la souffrance ne peut que découler de la grâce de Dieu, comme celle par exemple de la joie de notre salut (Luc 10.20 ; Ps 51.12).

3. La paix : Elle désigne avant tout la paix avec Dieu. Elle nous est acquise par la foi en Christ (Rom 5.1). Si nous avons trouvé la paix avec Dieu, nous devons, par la puissance de l’Esprit en nous, nous efforcer de vivre en paix avec nos frères et nos sœurs dans l’Église (Rom 14.19) pour que l’unité de l’Esprit soit gardée par le lien de la paix (Éph 4.3) ! De même, cherchons à vivre en paix avec tous les hommes (Rom 12.18).

4. La patience : Elle décrit la persévérance dans l’épreuve. Être patient, c’est savoir supporter, attendre, faire preuve de sympathie et de compréhension envers notre frère malgré ses faiblesses et ses péchés (Éph 4.2). En puisant dans la patience dont Jésus a fait preuve à notre égard, usons de patience les uns envers les autres (1 Tim 1.16).

5. La bienveillance : Elle est la disposition d’accueillir favorablement dans son cœur l’autre, tel qu’il est. La bienveillance recherche les occasions de faire le bien envers tous les hommes.

6. La bonté : Être bon, c’est être compatissant et faire du bien à son prochain.

Ces trois vertus de Christ — la patience, la bienveillance et la bonté — conduisent tout naturellement au pardon (Mat 18.21-22).

7. La foi ou la fidélité : Être fidèle, c’est être loyal et fiable dans nos affections, nos pensées, nos engagements. La fidélité et la confiance constituent le fondement sans lequel la société, le couple et la famille ne peuvent subsister !

8. La douceur : La douceur intérieure est synonyme d’humilité. Un homme humble, animé d’un esprit de douceur, ne se préoccupe pas de son honneur (Gal 5.26), mais il se soucie de l’honneur de Christ (Gal 6.1-2).

9. La maîtrise de soi : Cette vertu consiste à placer notre « vieille nature » pécheresse sous le contrôle de l’Esprit et à ne pas accomplir les désirs de la chair (Gal 5.16). C’est aussi la retenue par rapport à la colère, aux paroles, aux désirs, à la passion pour l’argent ou le pouvoir…

Paul souligne la valeur de ces neuf facettes par ce cliché : « La loi ne condamne certes pas de telles choses. » (Gal 5.23)

Conclusion

 « Ce que l’Esprit fait dans votre être intérieur se voit à l’extérieur ! »

L’expression « le fruit de l’Esprit » indique une action :

– surnaturelle de Dieu,

– globale, touchant tout l’être, harmonieuse, équilibrée dans ses effets,

– progressive tout au long de la vie,

– tranquille, paisible, attirante.

AMEN !

Leave a Reply

Fill in your details below or click an icon to log in:

WordPress.com Logo

You are commenting using your WordPress.com account. Log Out /  Change )

Twitter picture

You are commenting using your Twitter account. Log Out /  Change )

Facebook photo

You are commenting using your Facebook account. Log Out /  Change )

Connecting to %s