ÉTUDIONS LA BIBLE 118ÈME SESSION
VENDREDI 8 AOÛT 2025
ORATEUR : PASTEUR MARC SIMEON
LE RENIEMENT DE PIERRE
LECTURE LUC 22 : 54-71
Lu 22:54 ¶ Après avoir saisi Jésus, ils l’emmenèrent, et le conduisirent dans la maison du souverain sacrificateur. Pierre suivait de loin.
55 Ils allumèrent du feu au milieu de la cour, et ils s’assirent. Pierre s’assit parmi eux.
56 Une servante, qui le vit assis devant le feu, fixa sur lui les regards, et dit: Cet homme était aussi avec lui.
57 Mais il le nia disant: Femme, je ne le connais pas.
58 Peu après, un autre, l’ayant vu, dit: Tu es aussi de ces gens-là. Et Pierre dit: Homme, je n’en suis pas.
59 Environ une heure plus tard, un autre insistait, disant: Certainement cet homme était aussi avec lui, car il est Galiléen.
60 Pierre répondit: Homme, je ne sais ce que tu dis. Au même instant, comme il parlait encore, le coq chanta.
61 Le Seigneur, s’étant retourné, regarda Pierre. Et Pierre se souvint de la parole que le Seigneur lui avait dite: Avant que le coq chante aujourd’hui, tu me renieras trois fois.
62 Et étant sorti, il pleura amèrement.
63 ¶ Les hommes qui tenaient Jésus se moquaient de lui, et le frappaient.
64 Ils lui voilèrent le visage, et ils l’interrogeaient, en disant: Devine qui t’a frappé.
65 Et ils proféraient contre lui beaucoup d’autres injures.
66 Quand le jour fut venu, le collège des anciens du peuple, les principaux sacrificateurs et les scribes, s’assemblèrent, et firent amener Jésus dans leur sanhédrin. (22:67) Ils dirent:
67 Si tu es le Christ, dis-le nous. Jésus leur répondit: Si je vous le dis, vous ne le croirez pas;
68 et, si je vous interroge, vous ne répondrez pas.
69 Désormais le Fils de l’homme sera assis à la droite de la puissance de Dieu.
70 Tous dirent: Tu es donc le Fils de Dieu? Et il leur répondit: Vous le dites, je le suis.
71 Alors ils dirent: Qu’avons-nous encore besoin de témoignage? Nous l’avons entendu nous-mêmes de sa bouche.
INTRODUCTION
- Nous répondons une fois de plus à l’appel pour continuer avec notre étude du livre de Luc.
- L’objectif pour aujourd’hui est de d’achever avec le chapitre 23.
- La fois dernière nous étions arrêtés à l’arrestation de Jésus dans le Jardin de Gethsémani.
- Avant même l’arrestation, Jésus avait prédit à Pierre qu’il allait le nier en trois reprises.
- Pierre jurait fidélité à Jésus que de telles choses n’arriveront jamais.
- Pierre sous-estimait ce que c’était le jour de la tentation.
- Au jardin de Gethsémani, Pierre avait fait preuve de sa loyauté à Jésus en coupant l’oreille droite du souverain sacrificateur qui était du nombre de ceux qui venaient pour arrêter Jésus.
- Est-ce que Pierre va pouvoir tenir cette même posture de défenseur de Jésus au milieu de la nuit ?
- Nous allons examiner en détail le reniement de Pierre.
- Ensuite, nous allons voir l’ironie du jugement du sanhédrin à l’égard de Jésus.
EXPLICATION DES VERSETS
LE RENIEMENT DE PIERRE EN TROIS REPRISES
Lu 22:54 ¶ Après avoir saisi Jésus, ils l’emmenèrent, et le conduisirent dans la maison du souverain sacrificateur. Pierre suivait de loin.
55 Ils allumèrent du feu au milieu de la cour, et ils s’assirent. Pierre s’assit parmi eux.
56 Une servante, qui le vit assis devant le feu, fixa sur lui les regards, et dit: Cet homme était aussi avec lui.
57 Mais il le nia disant: Femme, je ne le connais pas.
58 Peu après, un autre, l’ayant vu, dit: Tu es aussi de ces gens-là. Et Pierre dit: Homme, je n’en suis pas.
59 Environ une heure plus tard, un autre insistait, disant: Certainement cet homme était aussi avec lui, car il est Galiléen.
60 Pierre répondit: Homme, je ne sais ce que tu dis. Au même instant, comme il parlait encore, le coq chanta.
- Je veux accentuer sur le reniement de Pierre, mais avant de le faire, je veux parler de la loyauté de Pierre envers son Maître.
- Quand Jésus parlait de sa souffrance à venir, Pierre était le seul des disciples qui lui promettait de le défendre même au péril de sa vie.
- Pierre était le seul qui avouait sa loyauté ouvertement à Jésus en disant « Je suis prêt à aller en prison et à mourir pour Toi. »
- Pierre était le seul qui tentait de défendre Jésus dans le Jardin de Gethsémani en coupant l’oreille du serviteur du souverain sacrificateur.
- Quand les autres disciples vidaient les lieux, Pierre était le seul qui suivait la cohorte jusqu’à la maison du souverain sacrificateur.
- Quelle aurait été l’intention de Pierre de se rendre dans la maison du souverain sacrificateur autre que de trouver un moyen pour s’en saisir Jésus de leurs mains et échapper avec lui.
- La force humaine à sa limite et Pierre se trouvait au bout de sa force émotionnelle et spirituelle.
- N’oubliez pas que c’était l’heure de la tentation où Dieu accordait au diable de porter les mains sur son Fils bien-aimé pour être sacrifiée comme l’agneau immolée.
- Dieu n’allait pas assister à aucun plan de sauvetage que Pierre aurait formulé pour libérer son maître et son ami.
- Notre bravoure vient de Dieu, car sans Dieu nous ne pouvons rien faire.
- V 54 Pierre suivait de loin stratégiquement, afin de cacher son identité et ne pas être détecté.
- Pierre suivait de loin parce qu’il ne pouvait lui seul vaincre tous ces gens qui venaient contre Jésus.
- V 55 L’arrestation de Jésus se passait au cours de la nuit. Il faisait froid ce jour-là, donc ils allumèrent le feu pour servir de lumière et pour s’échauffer.
- V 56 Une servante était la première à identifier Pierre. Pierre n’avait aucun droit légitime d’être présent dans la cour du souverain sacrificateur ce jour-là.
- Jean raconte que ce fut avec l’aide d’un disciple de Jésus qui avait un lien parenté avec le sacrificateur qui donnait accès à Pierre d’entrer dans la cour du souverain Sacrificateur.
- 57 Mais il le nia disant: Femme, je ne le connais pas.
- 58 Peu après, un autre, l’ayant vu, dit: Tu es aussi de ces gens-là. Et Pierre dit: Homme, je n’en suis pas.
- 59 Environ une heure plus tard, un autre insistait, disant: Certainement cet homme était aussi avec lui, car il est Galiléen.
- 60 Pierre répondit: Homme, je ne sais ce que tu dis. Au même instant, comme il parlait encore, le coq chanta.
- Les trois reniements de Pierre
- V 57 «Femme, je ne le connais pas. »
- V 58 « Homme, je n’en suis pas de ces gens-là. »
- V 60 « Homme, je ne sais ce que tu dis d’être avec et cet homme et d’être Galiléen. »
- Comme il parlait encore, le coq chanta.
- Le premier son du coq n’avait aucune signification pour personne d’autre sinon qu’à Pierre.
- Pierre ne pouvait pas aussi denier le premier son du coq.
- Jésus l’avait dit que Satan l’avait réclamé pour le cribler comme le froment mais il avait du mal à le croire.
- Jésus avait avoué à Pierre qu’il allait le nier en trois reprises, mais il déniait la possibilité.
- Jésus lui signalait que les trois reniements auraient eu lieu au cours de la nuit avant le premier son du coq.
- Au lieu de se mettre en égard, Pierre fit étalage de sa loyauté envers Jésus s’appuyant sur la force de la chair.
- Avant le premier son du coq, tout est déjà arrivé comme Jésus l’avait prédit.
- Dans l’évangile de Jean, le dernier reniement de Pierre était bien plus graphique.
- Jean 18:26-27 Un des serviteurs du souverain sacrificateur, parent de celui à qui Pierre avait coupé l’oreille, dit: Ne t’ai-je pas vu avec lui dans le jardin?
- 27 Pierre le nia de nouveau. Et aussitôt le coq chanta.
LE REGRET DE PIERRE
61 Le Seigneur, s’étant retourné, regarda Pierre. Et Pierre se souvint de la parole que le Seigneur lui avait dite: Avant que le coq chante aujourd’hui, tu me renieras trois fois.
62 Et étant sorti, il pleura amèrement.
- Je veux prendre du temps pour examiner l’omniscience de Jésus.
- Le passé, le présent, et le futur se fusionnent devant Dieu.
- Dieu vit en dehors du temps.
- Jésus savait avec précision ce que serait l’attitude de Pierre face à cette tentation.
- Il savait avec exactitude que Pierre allait le nier en trois reprises avant le premier son du coq.
- Pierre de son côté, réfutait cette possibilité avec toute sa sincérité.
- Dieu connaît là où notre courage se borne.
- Il n’est que Dieu qui pourrait connaître au préalable ce que serait l’attitude de Pierre cette nuit-là.
- David a bien dit dans le psaume 139.
Ps 139:1-4
1 ¶ Éternel! Tu me sondes et tu me connais,
2 Tu sais quand je m’assieds et quand je me lève, Tu pénètres de loin ma pensée;
3 Tu sais quand je marche et quand je me couche, Et tu pénètres toutes mes voies.
4 Car la parole n’est pas sur ma langue, Que déjà, ô Éternel! Tu la connais entièrement.
LES INJURES DE JÉSUS DANS LA MAISON DU SOUVERAIN SACRIFICATEUR
63 ¶ Les hommes qui tenaient Jésus se moquaient de lui, et le frappaient.
64 Ils lui voilèrent le visage, et ils l’interrogeaient, en disant: Devine qui t’a frappé.
65 Et ils proféraient contre lui beaucoup d’autres injures.
- Le fait que le pays d’Israël était sous la domination de la Rome, les Juifs n’avaient pas l’autorité judiciaire pour mettre à mort une personne.
- Le souverain sacrificateur jouissait d’un pouvoir très élaboré au devant de ses compatriotes Juifs, et ce pouvoir était souvent exercé au dehors du cadre religieux pour régler leurs propres affaires.
- Dans le cas de Jésus, les chefs religieux étaient poussés par la jalousie, mais ils devaient le faire paraître comme défendant la cause de Dieu à l’égard d’un blasphémateur qui tentait de s’égaler au Tout-Puissant.
- Le temple avait ses propres gardes qui répondaient au souverain sacrificateur.
- Ce fut ces gardes du temple là qui moquèrent Jésus en le frappant.
- 64 Ils lui voilèrent le visage, et ils l’interrogeaient, en disant: Devine qui t’a frappé.
- La Rome n’avait rien à faire dans cet incident jusqu’à ce moment.
- Jésus était devenu l’ennemi commun des chefs religieux parce qu’il gagnait le cœur du peuple.
- Jésus était odieux aux chefs religieux parce qu’il dénonçait toujours leur hypocrisie, les comparant à des tombes blanchies.
L’IRONIE DU JUGEMENT DE JESUS PAR LES CHEFS RELIGIEUX
- L’ironie dans l’arrestation et du jugement de Jésus c’est du fait qu’elle n’avait aucune base.
- Par ruse, les chefs religieux ont payé Judas pour avoir accès au Maître.
- L’arrestation se passa au cours de la nuit pour éviter la réaction du peuple.
- Après avoir arrêté Jésus, ce fut alors qu’ils allèrent chercher à trouver une raison valable pour susciter sa crucifixion.
- Encore au cours de la nuit, ils convoquèrent le collège des anciens du peuple, les principaux sacrificateurs et les scribes pour s’assembler à l’aurore du matin pour procéder au jugement de Jésus.
- Ces groupes ne s’entendaient pas trop bien entre eux, mais Jésus était leur ennemi commun.
- Jésus avait subi deux jugements illégitimes de la part des Juifs, le premier au cours de la nuit dans la maison du Souverain Sacrificateur, et l’autre au grand matin par le sanhédrin.
66 Quand le jour fut venu, le collège des anciens du peuple, les principaux sacrificateurs et les scribes, s’assemblèrent, et firent amener Jésus dans leur sanhédrin. (22:67) Ils dirent:
- Sans l’empressement du diable, il aurait été impossible de pouvoir réunir tous ces éléments concernés dans ce bref délai.
- Il fallait avoir une accusation viable pour présenter à la Rome pour susciter l’exécution d’un citoyen du pays.
- Toutes ces entités qui dirigeaient le peuple Juif étaient convoquées afin de se représenter comme une seule voix au devant de Pilate le gouverneur Romain qui était muni de l’autorité légale de faire tuer Jésus.
LA QUESTION PIÉGÉE
67 Si tu es le Christ, dis-le nous. Jésus leur répondit: Si je vous le dis, vous ne le croirez pas;
68 et, si je vous interroge, vous ne répondrez pas.
69 Désormais le Fils de l’homme sera assis à la droite de la puissance de Dieu.
- Si tu es le Christ, dis-le nous.
- Comme à l’accoutumé, Jésus n’allait pas répondre à leur question comme ils l’auraient souhaitée.
- Connaissant leur ruse, il leur dit, « Si je vous le dis, vous ne le croirez pas; et, si je vous interroge, vous ne répondrez pas. »
- Ils allèrent tenter à déduire la réponse qu’ils eurent voulue à partir de la déclaration de Jésus.
- « Désormais le Fils de l’homme sera assis à la droite de la puissance de Dieu. »
- Ils allèrent eux-mêmes déclarer que Jésus fut le Fils de Dieu.
70 Tous dirent: Tu es donc le Fils de Dieu? Et il leur répondit: Vous le dites, je le suis.
- Se déclarant le Christ attendu, n’était pas une raison valable et suffisante pour le condamner.
- Jésus était consistant à exhiber son rôle de messie en parole, en conduite et en puissance.
- Jésus ne pouvait pas nier son identité. « Vous le dites, je le suis. »
- La réponse de Jésus émettait qu’il était non seulement le Christ, mais aussi le Fils de Dieu manifeste en chair.
71 Alors ils dirent: Qu’avons-nous encore besoin de témoignage? Nous l’avons entendu nous-mêmes de sa bouche.
- Ce n’était pas un jugement, mais c’était plutôt une tentative pour justifier sa crucifixion.
- Pilate ne va rien trouver en Jésus qui mérite la mort.
- Ils vont dire que Jésus révoltait le peuple contre la Rome.
- Ils vont dire qu’il se déclarait roi des juifs.
- Ils vont dire tu n’es pas ami de César si tu relâches Jésus.
- Ils vont demander le relâchement d’un criminel à la place de celui qui guérissait les malades et qui chassait les mauvais esprits de la tête des gens.
- Comme nous allons voir la semaine prochaine Dieu voulant, tout le procès de l’arrestation et de la crucifixion font frissonner le cœur.
- Mais nous savons aussi que Dieu s’en servait de cet acte cruel pour apporter la liberté à la race humaine.
- A Dieu seul soit la gloire !
Ésaïe 53 : 1-5
Isa 53:1 ¶ Qui a cru à ce qui nous était annoncé? Qui a reconnu le bras de l’Éternel?
2 Il s’est élevé devant lui comme une faible plante, Comme un rejeton qui sort d’une terre desséchée; Il n’avait ni beauté, ni éclat pour attirer nos regards, Et son aspect n’avait rien pour nous plaire.
3 Méprisé et abandonné des hommes, Homme de douleur et habitué à la souffrance, Semblable à celui dont on détourne le visage, Nous l’avons dédaigné, nous n’avons fait de lui aucun cas.
4 ¶ Cependant, ce sont nos souffrances qu’il a portées, C’est de nos douleurs qu’il s’est chargé; Et nous l’avons considéré comme puni, Frappé de Dieu, et humilié.
5 Mais il était blessé pour nos péchés, Brisé pour nos iniquités; Le châtiment qui nous donne la paix est tombé sur lui, Et c’est par ses meurtrissures que nous sommes guéris. AMEN !